Soutien Structurel

Dates : juin 2011 – mai 2013

Depuis les premiers jours des manifestations, les médias indépendants et les journalistes citoyens sont au coeur du mouvement de protestation à l’encontre du gouvernement. Ils s’efforcent de lutter contre les tentatives de monopolisation du discours par la machine de propagande du régime. Afin d’empêcher toute voix dissidente, l’Etat a imposé une censure médiatique en limitant l’accès aux journalistes internationaux professionnels sur le territoire syrien. Cela a créé une opportunité historique et a favorisé l’émergence d’un paysage médiatique national indépendant comme alternative aux médias contrôlés par l’Etat. Cependant, l’interdiction de territoire aux journalistes étrangers s’est également accompagnée d’une coupure totale d’Internet dans les régions soulevées, rendant le travail de ces aspirants journalistes très difficile.

ASML/Syria a donc concentré ses efforts sur deux éléments centraux :

1. La remise en état des infrastructures de télécommunications, afin de permettre aux acteurs des médias de piloter, coordonner et envoyer leur matériel aux médias internationaux professionnels.

  • Envoi et installation de 320 point d’accès Internet sur le territoire syrien, grâce à des modems connectés par satellite – VSAT et BGAN ;
  • Prise en charge des coûts liés à Internet pour ces 320 points d’accès;
  • Livraison de 300 appareils photo et caméras ;
  • Livraison de 200 VPN aux activistes média et aux journalistes citoyens ;
  • Livraison de 170 téléphones par satellites.

2. L’initiative « Syrian Voices » :

former des militants de la liberté de la presse et des reporters indépendants.

Au total, ce programme a permis de dispenser 600 heures de formation sur une grande variété de sujets : éthique journalistique, impartialité, mécanismes de vérification, rédaction de comptes-rendus, conduite d’entretiens, etc. L’initiative « Syrian Voices » a été largement saluée par les acteurs des médias locaux et elle est considérée comme la première mesure prise en faveur du développement d’un paysage médiatique professionnel.

La plupart des acteurs médias formés par ce programme ont poursuivi leur carrière dans les médias en freelance pour des chaînes d’information internationales ou sont devenus pigistes pour des stations de radio ou des journaux syriens alternatifs émergents.