Depuis les premiers jours des manifestations, les médias indépendants et les journalistes citoyens sont au coeur du mouvement de protestation à l’encontre du gouvernement. Ils s’efforcent de lutter contre les tentatives de monopolisation du discours par la machine de propagande du régime. Afin d’empêcher toute voix dissidente, l’Etat a imposé une censure médiatique en limitant l’accès aux journalistes internationaux professionnels sur le territoire syrien. Cela a créé une opportunité historique et a favorisé l’émergence d’un paysage médiatique national indépendant comme alternative aux médias contrôlés par l’Etat. Cependant, l’interdiction de territoire aux journalistes étrangers s’est également accompagnée d’une coupure totale d’Internet dans les régions soulevées, rendant le travail de ces aspirants journalistes très difficile.